Author Topic: French reviews  (Read 103715 times)

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Re: French reviews
« Reply #180 on: Jul 14, 2008, 12:46 AM »
Merci d'avoir posté ce très bel article Pierre...Dommage que notre cher Heath ne soit plus là pour lire tous les éloges à son sujet....Et s'il savait combien nous, humbles brokies continuons à le rendre vivant !  :\'(.
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Re: French reviews
« Reply #181 on: Jul 20, 2008, 07:22 AM »
http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/critiques/critique-cinema/5038-iThe-Dark-Knighti--tragedie-superheroique.html

Le jeudi 17 juillet 2008
The Dark Knight : tragédie superhéroïque


La performance de Heath Ledger dans le rôle du Joker est exemplaire. L’acteur impose d’emblée la folie du personnage, le trouble qu’il suscite aussi, sans ne jamais verser dans la caricature.

Marc-André Lussier

La Presse

Il y a trois ans, Christopher Nolan a fait renaître la franchise Batman de brillante façon avec Batman Begins. En s’attardant aux sombres origines du héros, l’auteur cinéaste avait fait basculer le genre dans le drame, octroyant à ses personnages une dimension tragique allant bien au-delà de la vision plus simpliste des adaptations  précédentes. Le postulat ayant déjà été bien installé, Nolan explore cet aspect avec encore plus d’acuité dans ce nouvel opus intitulé The Dark Knight (Le chevalier noir en version française).

Le résultat, franchement, impressionne.
Nolan a en effet su allier harmonieusement la notion de grand spectacle à la sophistication d’une véritable démarche d’auteur cinéaste.
Plongeant Gotham City dans une atmosphère très «post 11 septembre» (les vestiges d’un immeuble en ruines ne sont pas sans évoquer Ground Zero), Nolan s’attarde à décrire les jeux de pouvoirs qui s’exercent et se tiraillent entre des personnages qui, tous, devront remettre en question leurs propres valeurs morales.
Le lieutenant Gordon (Gary Oldman), stimulé par le dynamisme dont fait preuve le nouveau procureur Harvey Dent (Aaron Eckhart) dans la lutte contre la criminalité, croit pourtant pouvoir contrôler la situation. Au point où Bruce Wayne (Christian Bale), dont l’alter ego Batman suscite toujours des réactions ambivalentes dans la population, songe même à accrocher sa cape. Cette période d’accalmie pourrait ainsi lui permettre de reconquérir enfin le coeur de Rachel Dawes (Maggie Gyllenhaal prend le relais de Katie Holmes), l’assistante du procureur qui, manque de bol, entretient une liaison sentimentale avec Dent.
Évidemment, les crimes du Joker (Heath Ledger) changeront la donne. Le ton est d’ailleurs donné dès le prologue alors que des complices masqués aident leur chef au visage mutilé à dérober une somme astronomique dans une banque. Le caractère irrationnel et imprévisible du personnage est dès lors établi.

Le Joker emprunte en effet les allures d’un terroriste sans foi ni loi, sans aucune éthique. L’incarnation même de l’être diabolique, doté de cette faculté de confronter ceux qu’il rencontre à leurs propres insécurités, leurs propres failles.
Tout en ne ménageant pas les revirements, le scénario maintient un fil conducteur très cohérent, dans la mesure où chaque personnage est forcément entraîné vers ses propres zones d’ombre. Nolan, qui signe le scénario avec son frère Jonathan (David S. Goyer a participé à l’élaboration du récit), a ainsi eu l’intelligence de ne pas construire son histoire seulement autour de l’inévitable confrontation finale entre deux ennemis. À vrai dire, The Dark Knight est plus un film choral, l’auteur cinéaste prenant bien soin de soigner chacun des personnages. Évidemment, le fameux Joker se trouve ici à l’épicentre d’un séisme dont les effets traumatiques se feront sentir de façon tangible. La performance de Heath Ledger est à cet égard exemplaire. L’acteur impose d’emblée la folie du personnage, le trouble qu’il suscite aussi, sans ne jamais verser dans la caricature. À l’aspect plus clownesque qu’avait donné Jack Nicholson au personnage sous la direction de Tim Burton, Ledger oppose une approche plus tragique, dont l’effet glace le sang. Face à lui, tous les autres acteurs se maintiennent à la même hauteur en prenant le parti de la sobriété. Eckhart est particulièrement solide, tout comme Bale, Oldman, Michael Caine et Maggie Gyllenhaal.
La réussite de The Dark Knight tient aussi dans la maîtrise avec laquelle Chris Nolan mène les scènes d’action (les amateurs seront bien servis), mais également au fait qu’un souci de réalisme les anime.
Les images de synthèse se font discrètes, et les effets spéciaux ne donnent jamais dans la débauche. Ils servent plutôt admirablement le propos.
Un mot, enfin, sur les six scènes tournées en IMAX. Si vous avez l’occasion de voir le film sur un tel écran, n’hésitez pas. Ces séquences s’intègrent en effet magnifiquement dans la projection, et les transitions entre le format «normal» et le format IMAX se font le plus naturellement du monde. Indéniablement, il s’agit d’une valeur ajoutée. Les superbes images de Wally Pfister prennent ainsi une dimension rien de moins que grandiose.
Alors, Oscar ou pas? Compte tenu de la très grande qualité de cette superproduction, des nominations relèvent maintenant de l’ordre du possible. Quant au regretté Ledger, une sélection dans la catégorie de soutien semble maintenant aller de soi.
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****
THE DARK KNIGHT (V.F.: Le chevalier noir). Drame d’aventures réalisé par Christopher Nolan. Avec Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart, Maggie Gyllenhaal, Michael Caine. 2h32.
Batman s’allie aux autorités afin de combattre un voleur de banque aliéné qui met Gotham City à feu et à sang.

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Re: French reviews
« Reply #182 on: Jul 20, 2008, 07:50 AM »
http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1&section=7&article=59392

The Dark Knight
Gotham brûle-t-il?


Le 17 juillet 2008

Kevin Laforest

Voir, Montréal



Dans The Dark Knight, de Christopher Nolan, Batman confronte un Joker plus terrifiant que jamais.
 
S'il existe encore des gens qui considèrent que les films de super-héros forment un genre mineur, cette suite à Batman Begins devrait les convaincre une fois pour toutes que ce n'est pas le cas. The Dark Knight est un conte moral ambitieux et complexe, qui multiplie les revirements imprévisibles, ne fait aucun compromis, et évoque autant l'actuelle guerre au terrorisme que la Rome antique aux prises avec les invasions barbares.
Est-il possible de demeurer honorable lorsqu'on fait face à des circonstances hors de tout entendement? Telle est la question au coeur du film et, pour tenter d'y répondre, le scénariste et réalisateur Christopher Nolan a élaboré un récit qui prend la forme d'une partie d'échecs, où les figures-clés seraient le cavalier (ou chevalier) noir, le cavalier blanc et... le fou.
Ainsi, Batman (Christian Bale) fait la rencontre du procureur général Harvey Dent (Aaron Eckhart) qui, lui aussi, tient tête aux criminels de Gotham City, mais en faisant usage de la loi plutôt que de violence. Mais avant que Bruce Wayne ne puisse vraiment considérer l'idée d'accrocher sa cape, le Joker (Heath Ledger) vient changer la donne du tout au tout. N'aspirant ni à la richesse ni au pouvoir, et préconisant des méthodes aussi cruelles qu'inhabituelles, le clown psychopathe veut le chaos, rien d'autre. Batman et Dent devront-ils délaisser leurs principes et se rabaisser au niveau du Joker pour en venir à bout?
Bien que Bale et Eckhart y soient excellents, tout comme Gary Oldman en lieutenant Gordon, Michael Caine en Alfred et Morgan Freeman en Lucius Fox, The Dark Knight est indéniablement dominé par la présence de Heath Ledger, et pas seulement parce que c'est le dernier rôle qu'il a complété de son vivant. Incarnant non pas un Joker cabotin semblant tout droit sorti d'un party hollywoodien comme Jack Nicholson dans le film de 1989, mais un Joker déstabilisant au possible qui a l'air d'avoir passé la dernière année à dormir sous un pont, le défunt acteur australien livre une performance à glacer le sang, destinée au panthéon des méchants les plus mémorables de l'histoire du cinéma.
Pour sa part, Nolan repousse les limites du genre avec ce film qui carbure autant aux idées provocantes qu'à l'adrénaline. Une réussite sur tous les fronts, à voir absolument.
À voir si vous aimez /
Se7en de David Fincher, Cape Fear de Martin Scorsese, The Prestige de Christopher Nolan
   

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Re: French reviews
« Reply #183 on: Jul 20, 2008, 10:01 AM »
http://HTTP://WWW.CANOE.COM/DIVERTISSEMENT/CINEMA/DOSSIERS/2008/07/10/6123206-JDM.HTML

BATMAN: LE CHEVALIER NOIR

La dernière carte de Heath Ledger

Maxime Demers
Le Journal de Montréal

12-07-2008 | 04h00


Heath Ledger incarne le Joker dans The Dark Knight (Le Chevalier noir)

Son nom était sur toutes les lèvres et pas seulement parce que son décès tragique confère un caractère mythique à son interprétation du Joker. La vraie raison, c’est que Heath Ledger est la véritable grande vedette de The Dark Knight.
C’est son partenaire de jeu Christian Bale qui a le mieux résumé la situation en cette journée traditionnelle promotionnelle, il y a deux semaines à Los Angeles: «J’aurais tant aimé qu’il soit là aujourd’hui avec nous pour parler du film...» a admis, les yeux baissés, l’interprète de Batman, apparemment encore troublé par le départ subit de Ledger.


Rappelons que The Dark Knight (Le Chevalier noir) passera à l’histoire comme le film dans lequel Heath Ledger aura eu son dernier grand rôle avant sa mort (survenue en janvier dernier à la suite d’une overdose de médicaments). Une performance brillante et troublante qui pourrait, selon beaucoup, lui valoir une nomination aux Oscars l’an prochain.

MACABRE, SOMBRE ET TERRIFIANT

Dans The Dark Knight, Ledger campe donc un Joker cent fois plus macabre, sombre et terrifiant que celui joué par Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton (en 1989). Avec son maquillage déformé, sa démarche lancinante et son comportement ultra-violent et imprévisible, le Joker de Ledger nous glace le sang et nous fait frissonner à chacune de ses présences.
«Ce film est, en quelque sorte, une célébration de son talent», illustre Christian Bale, qui avait déjà côtoyé Ledger sur le plateau de tournage de I’m Not There (dans lequel ils campent tous les deux Bob Dylan à différentes périodes de sa vie).
«Je savais dès le début que Heath voulait offrir un portrait très différent du Joker, mais personne n’aurait pu imaginer qu’il livrerait une performance aussi mémorable, a-t-il ajouté. Son Joker en est un carrément iconique. Il a complètement réinventé le personnage en lui apportant un côté punk-anarchiste- Orange Mécanique terrifiant. Il est tellement bon que ça pourrait causer des problèmes pour la suite. Je vois mal en effet comment Christopher Nolan pourrait trouver un méchant aussi bon dans pour le troisième film...»
C’est Ledger lui-même qui a approché le réalisateur Christopher Nolan pour lui proposer de jouer le Joker. Le nom de l’acteur de Brokeback Mountain ne figurait pas sur la courte liste de candidats potentiels de Nolan.

«Lors de ma première rencontre avec lui, il est arrivé avec énormément d’idées sur comment ce personnage parlait, comment il bougeait, se déplaçait, relate le cinéaste. Il s’était très bien préparé. C’est dans ce premier meeting que j’ai eu avec lui que j’ai su que j’avais mon Joker.
«Dès le départ, Heath voulait faire balancer le côté iconique avec le côté humain du personnage. Il ne voulait pas l’humaniser, mais il voulait montrer le côté humain derrière son aspect démoniaque et terrifiant. Et c’est ce qui fait, je crois, en bout de ligne, la force de son interprétation.»

ÉLECTRIFIANT

Sur le plateau de The Dark Knight, Ledger a impressionné ses pairs par son sérieux, sa concentration et son intensité.
«Tout le long du tournage, il a gardé le Joker très près de lui, raconte Aaron Eckart. Il électrisait le plateau et gardait continuellement le personnage en vie en restant concentré et en se parlant à luimême. Tout le monde le regardait faire et était fasciné par sa façon de travailler. Il était imprévisible comme acteur.»
«Le premier jour que j’ai travaillé avec lui sur le plateau, j’ai su qu’il y avait quelque chose de spécial dans sa performance», a indiqué pour sa part Oldman.
«Parfois, les acteurs s’investissent tellement dans leur personnage qu’ils mettent le doigt sur ce truc spécial qui leur permet de livrer une performance inoubliable. C’était le cas, par exemple, de Jack Nicholson dans Vol au-dessus d’un nid de coucou et de Robert De Niro dans Raging Bull. Et je crois que le Joker sera la même chose dans la carrière de Heath.»

DRÔLE ET JOYEUX

Enfin, pour ceux qui croyaient que son personnage du Joker l’avait tourmenté au point de devenir dépressif, sachez que tous gardent le souvenir d’un jeune homme drôle et joyeux.
«Il était bon pour trouver la réalité derrière un personnage, mais aussitôt que la caméra s’éteignait, c’était un gars très simple, de bonne humeur, pas torturé du tout», précise Christopher Nolan.
«Le vrai Heath était loin du Joker. Ça prouvait d’ailleurs à quel point il était un bon acteur, capable de jouer si bien un personnage si différent de lui.»




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Re: French reviews
« Reply #184 on: Jul 20, 2008, 10:50 AM »
Vous trouverez sur ce lien la critique de Marc-André Lussier en vidéo:

http://moncinema.cyberpresse.ca/bandes-annonces/visionner/798-Le-chevalier-noir.html
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Re: French reviews
« Reply #185 on: Jul 20, 2008, 05:13 PM »
http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/cinema/2008/07/17/001-batman-critique.asp

Le nouveau Batman

The Dark Knight: noir

Une critique de Michel Coulombe
Radio-Canada


Noir. Le mot résume bien le tout dernier film de Chistopher Nolan.

Les derniers mots qu'on y prononce sont d'ailleurs « Chevalier noir ». Batman.

Le sombre super héros s'entête à faire le bien dans un monde de plus en plus chaotique.



À ses risques et périls...

Dans ce film, d'une durée de 142 minutes, Batman affronte un redoutable adversaire dont on avait annoncé l'apparition à la fin de l'épisode précédent. Le Joker.

Clown psychopathe...

Un psychopathe au visage peint qui n'a rien d'un clown. À lui seul, il terrifie les chefs de la mafia de Gotham, le double de Chicago. C'est dire. De plus, il paraît bien décidé à mettre Batman hors service.

D'ailleurs, il tuera sauvagement tant et aussi longtemps que l'homme chauve-souris n'aura pas laissé tomber le masque. Tant qu'il n'aura pas montré son visage. Sauver des vies? Révéler son identité? Batman doit choisir.

Dilemme.

Batman Begins marquait la renaissance de Batman. Sa réapparition au grand écran sous un nouveau visage. Celui de Christian Bale. Impressionnant.

...travail d'acteur

Le deuxième épisode de la série est, lui, complètement dominé par Heath Ledger. Feu Heath Ledger.

L'acteur compose un Joker à l'opposé de celui qu'a interprété Jack Nicholson, il y a une vingtaine d'années.

Ce Joker nouvelle manière est un homme blessé. Un fou furieux. Un tueur imprévisible.

Un criminel sans pouvoir apparent qui n'en demeure pas moins très inquiétant.

La preuve, c'est qu'il paraît encore plus terrifiant lorsqu'on le met derrière les barreaux...




Heath Ledger joue le Joker

Du travail d'acteur comme on n'en voit pas tous les jours.

Le pouvoir de la volonté

Dans The Dark Knight, le politique, la finance et le crime organisé sont intimement liés. Indissociables constituantes d'une ville à deux doigts du chaos. La violence s'y conjugue au quotidien.

Pourtant, il y a beaucoup plus à voir que tous ces meurtres. Ou même que le pouvoir de l'argent que l'on brûle par millions pour bien affirmer que le véritable pouvoir se trouve ailleurs.

Ce qui importe, c'est d'imposer sa volonté. Sans quoi il faut savoir faire des choix. Même lorsqu'ils paraissent impossibles. Des choix qui font surgir de nombreuses questions. Qui est-on? Que veut-on? Que priorise-t-on? Quelle idée se fait-on de la justice? Qui accepte-t-on de perdre? Puisqu'il faut s'y résoudre.

Attention! films tordus...

Si les films de super héros ressemblaient tous à ceux, tordus, de Christopher Nolan, le genre serait beaucoup mieux fréquenté. En contrepartie, les habitués de salles obscures, bien qu'admiratifs et scotchés à leur siège, feraient d'excellents candidats à la paranoïa! Petites natures s'abstenir.

Batman begins est un excellent film. The Dark Knight, un film encore meilleur.

On attend la suite



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Re: French reviews
« Reply #186 on: Jul 21, 2008, 06:57 AM »
Merci pour tous ces articles Pierre ; que d'éloges !  Quel bel héritage il nous a laissé  <^(.

Un article paru dans "Le Monde", voici le lien :

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-36263924,0.html
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Re: French reviews
« Reply #187 on: Dec 29, 2009, 09:30 PM »
C'est le temps de l'année où lon fait des listes et c'est aussi le temps de la fin d'une décennie ou on regarde les dernières dix années.

Marc André Lussier du quotidien Montréalais La Presse, est mon critique préféré.  J'ai toujours partagé ses goûts et dégoûts...   Alors pour moi, pas de surprise. :)

http://moncinema.cyberpresse.ca/nouvelles-et-critiques/chroniqueurs/chronique/10371-une-sacree-belle-decennie.html

Une sacrée belle décennie

Choisir 10 films parmi les quelques milliers visionnés en 10 ans? Vous voulez rire? Mais puisque vous insistez, allons-y. On révise nos notes, on ressort toutes nos listes. On pense à ces oeuvres phares que nous ne nous lassons jamais de revoir. On retient des titres, on en élimine d'autres. C'est souvent déchirant. Et on accouche finalement de cette liste. Du coup, l'envie de revoir tous ces films se manifeste. Là, tout de suite. Quoi qu'on en dise, nous avons eu droit à une sacrée belle décennie de cinéma.

1. Brokeback Mountain d'Ang Lee (2005)   :clap:

C'est le film que tout le monde appelait le «film de cow-boys gais». Quand on l'a enfin vu, nous nous sommes pourtant tous rendu compte à quel point cette histoire déchirante dépassait de loin la simple dimension sexuelle. Ang Lee a réussi - c'est un rare tour de force - à enrichir la nouvelle d'Annie Proulx en y ajoutant une dimension mythique, laquelle donne au récit un caractère encore plus émouvant. Le regretté Heath Ledger et Jake Gyllenhaal sont inoubliables dans ce qui reste le plus beau film d'amour de la décennie.

2. La mala educacion de Pedro Almodovar (2004)

J'aurais pu choisir Parle avec elle, auquel notre regretté collègue Luc Perreault avait accordé un 5 étoiles. J'aurais tout aussi bien pu choisir Volver, Almodovar ayant traversé cette décennie avec une grâce infinie. Mon choix s'est pourtant fixé sur La mauvaise éducation car ce film représente la part plus sombre, plus écorchée du cinéma d'Almodovar, entremêlant cette fois les thèmes de la religion et de la pédophilie. Maîtrise du récit, images somptueuses, interprétation inspirée de Gael Garcia Bernal dans le rôle d'un jeune homme qui se sert de sa séduction comme d'une arme fatale. Ce film est peut-être moins «aimable» que les autres, mais il n'en est pas moins remarquable.

3. Amores Perros d'Alejandro Gonzalez Iñarritu (2001)

Dès la première scène d'Amours chiennes, le cinéaste mexicain imposait d'emblée son style. Ancrant d'entrée de jeu son cinéma dans les années 2000, Alejandro Gonzalez Iñarritu a fait basculer le cinéma latino-américain dans la modernité. Divisé en trois chapitres, Amores Perros relate les parcours d'individus dont les destins n'auraient pas dû se croiser. Reprenant plus tard la formule du film choral dans 21 Grams et Babel, Iñarritu a construit l'une des oeuvres les plus emblématiques de cette décennie.

4. In the Mood for Love de Wong Kar-waï (2001)

Du cinéma en état de grâce. À ce jour, In the Mood for Love demeure l'oeuvre phare du cinéaste hongkongais Wong Kar-waï. Une esthétique parfaite encadre une histoire d'amour feutrée, magnifiquement incarnée par Maggie Cheung et Tony Leung Chiu waï. Un motif musical inoubliable (Shigeru Umebayashi), des atmosphères diffuses et nuancées, des images magnifiquement composées. Le plus «beau» film des 10 dernières années.

5. La graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche (2008)

L'approche sans esbroufe du cinéaste, et sa façon de traquer les instants de vérité en allant jusqu'au bout des scènes qu'il met en place, peut parfois aiguiser la patience de certains spectateurs. C'est pourtant dans cette insistance que le cinéma de Kechiche se révèle aussi riche sur le plan humain. À travers le parcours d'un vieil immigrant de la «première génération», le cinéaste dresse un portrait de société d'une justesse incroyable. Avec La faute à Voltaire et L'esquive, Kechiche a assurément marqué le cinéma des années 2000.

6. Le fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)

Au début de la décennie, nous avons tous craqué pour Amélie, ce petit bout de bonne femme de Montmartre qui, issue d'un milieu où la vie est si difficile que même les poissons rouges s'extirpent eux-mêmes de leur bocal pour se suicider, décide un jour de se faire marchande de bonheur pour son entourage. Parsemé de bouffées de tendresse, marqué par des traits de mise en scène aussi inventifs qu'étonnants, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est un concentré de bonheur sur pellicule. Audrey Tautou a magnifiquement incarné cette fable des temps modernes.

7. Dancer in the Dark de Lars Von Trier (2000)

Von Trier ne serait probablement pas d'accord. Il préférerait assurément voir Dogville dans cette liste. Ou même Antichrist. À chaque visionnement, Dancer in the Dark me bouleverse pourtant toujours autant. Ce mélodrame, dans lequel une jeune ouvrière perdant la vue met toute son énergie pour trouver l'argent nécessaire afin de payer à son fils une intervention chirurgicale, est ponctué d'envolées mémorables. Comme il l'avait fait dans Breaking the Waves, Von Trier pousse l'émotion jusque dans ses derniers retranchements. La musique de Björk fait le reste.

8. La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck (2007)

Dix-huit ans après la chute du mur de Berlin, Florian Henckel von Donnersmarck a proposé un film remarquable, dont l'intrigue est campée en Allemagne de l'Est en 1984, à une époque où personne ne pouvait encore deviner que la guerre froide tirait à sa fin. À travers l'histoire d'un dramaturge célébré par les autorités communistes, mais qui fait néanmoins l'objet d'une surveillance serrée, le réalisateur allemand brosse un portrait de société fascinant. Qui convainc évidemment par sa grande rigueur sur le plan politique, mais aussi, surtout, par son extrême délicatesse sur le plan psychologique. Das Leben der Anderen est une oeuvre majeure, collée à un chapitre sombre de l'histoire du XXe siècle.

9. Elephant de Gus Van Sant (2003)

Une journée dans la vie d'une école secondaire ordinaire américaine. Il ne s'y passe rien, en apparence. Patiemment, Gus Van Sant promène sa caméra sur tous ces petits détails qui construisent un quotidien. Des jeunes sans histoire, comme il en existe des milliers, des millions. De vrais ados. Qui jouent leur propre rôle. Deux d'entre eux s'enferment dans leur bulle. Dont ils ne sortiront jamais. Librement inspiré par la tuerie de l'école Columbine, Elephant évoque brillamment cet «éléphant dans le salon» qu'est le problème du désoeuvrement et de la violence chez les jeunes. On fut longtemps hanté par les visages de ces ouailles sacrifiées. Van Sant n'a pas volé sa Palme d'or au Festival de Cannes.

10. Bowling for Columbine de Michael Moore (2002)

Qu'on soit d'accord avec sa démarche ou pas, Michael Moore a sans contredit marqué le cinéma des années 2000. À l'instar d'Elephant, le documentaire Bowling for Columbine fut aussi inspiré par les événements tragiques survenus à l'école du Colorado. Dans ce film, Moore montre par l'absurde comment on entretient aux États-Unis une culture de la violence en instaurant un climat de paranoïa perpétuel. Le trublion brosse un portrait implacable de la société américaine, de la logique terrifiante qui l'anime, de ses modes de fonctionnement. Sa cible: la prolifération des armes dans les foyers. Les questions posées, bien que n'appelant pas de réponses, sont d'une effroyable pertinence. Moore a profondément influencé la forme du documentaire.

Pour joindre notre journaliste: mlussier@lapresse.ca


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« Reply #188 on: Jan 08, 2010, 02:26 PM »
 O0 Merci Pierre pour cet article d'André Lussier, très bien écrit et fort judicieux  ^f^
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Re: French reviews
« Reply #189 on: Jan 10, 2010, 03:42 AM »

Une sacrée belle décennie

Choisir 10 films parmi les quelques milliers visionnés en 10 ans? Vous voulez rire? Mais puisque vous insistez, allons-y. On révise nos notes, on ressort toutes nos listes. On pense à ces oeuvres phares que nous ne nous lassons jamais de revoir. On retient des titres, on en élimine d'autres. C'est souvent déchirant. Et on accouche finalement de cette liste. Du coup, l'envie de revoir tous ces films se manifeste. Là, tout de suite. Quoi qu'on en dise, nous avons eu droit à une sacrée belle décennie de cinéma.

1. Brokeback Mountain d'Ang Lee (2005)   :clap:


Je retiens surtout ce titre!! O0