LA MEDITATION DE JACKQue t'ais-je fait Ennis ? Au petit matin, tu as fui comme si tu voulais t'éloigner au plus vite d'un lieu maudit. Si je ne t'avais rattrapé, tu ne m'aurais même pas grommelé un "ouais" entre les dents quand je t'ai dit "à ce soir pour le souper ?".
Et ce soir, quand nous étions là haut sur la colline, moi tout transi et gêné, attendant que tu desserres les lèvres et quémandant ton regard, tu as murmuré ces mots cruels : "Une fois, pas plus" et puis, comme si cela ne suffisait pas, "J'suis pas pédé" et j'ai menti en répondant : "moi non plus".
Je sais, je n'aurais pas du te provoquer si brusquement mais quand tu t'es glissé sous la couverture, à mes côtés et que j'ai perçu ta chaleur et humé l'odeur de ton corps, je n'ai pas pu réprimer le désir que j'avais de toi. Tu t'es rué sur moi avec une sorte de rage, comme pour te débarrasser de "cette chose" qui te fait honte à présent.
Toute la journée, je suis resté seul, le coeur lourd et meurtri, à ne penser qu'à toi. Laisse moi te prouver à quel point je t'aime et qu'entre nous c'est bien plus que sexuel. Je t'attends Ennis, car je sais que tu viendras et j'apaiserai tes craintes avec toute la douceur que tu ne m'as pas encore laissé exprimer.